Alice Milliat, militante du sport féminin

Alice Milliat, née le 5 mai 1884 à Nantes, vient de donner son nom à la Maison des Sports de Nantes. Son action a permis de faire accepter l’idée que les femmes pouvaient s’adonner aux sports et à la compétition.

Cofondatrice et présidente de la Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France, elle est reconnue comme l’une des plus grandes militantes du combat pour la reconnaissance du sport féminin au niveau international.

Alice Marie Million a tout juste 20 ans quand elle épouse à Londres le 10 mai 1904, Joseph Milliat, un jeune Nantais, employé de commerce, qui meurt quatre ans plus tard. Ses parents, Eugène et Joséphine Million, tiennent une épicerie rue Guépin, dans le centre-ville de Nantes2.

Bien que n’étant pas une sportive émérite depuis sa jeunesse, Alice Milliat choisit de se consacrer à l’aviron qu’elle pratique à Fémina Sport, et dont elle devient la présidente en 1915. Elle est également la première femme à remporter le brevet  AUDAX rameur 80 km pour avoir réalisé cette distance dans une embarcation légère.

Alice Milliat, qui parle couramment trois langues, est la principale ambassadrice de la défense du sport féminin en Europe. Malade et décriée pour le lancement d’une loterie destinée à l’acquisition d’un terrain d’entraînement, elle se retire définitivement de la scène sportive en 1935. L’année suivante, la Fédération sportive féminine internationale (FSFI) disparaît de la scène internationale.

Selon le biographe Stéphane Gachet dans « Alice Milliat, les 20 ans qui ont fondé le sport féminin« , la militante issue d’une formation de Sténodactylo accepte des travaux de secrétaire bilingue ou de traductrice jusqu’à la fin de sa vie.

Veuve et sans enfant, Alice Milliat meurt le 19 mai 1957 dans le 12e arrondissement de Paris. Elle est inhumée au cimetière Saint Jacques dans le quartier sud de Nantes, dans une concession de la famille Brevet, celle de sa mère.

La Maison des Sports de Nantes a donné son nom à cette grande dame du Sport Francais