JEUX PARALYMPIQUES

LE BILAN DES JEUX PARALYMPIQUES DE TOKYO

"Une étape décisive pour le Sport Adapté"

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Les 6 sportifs ayant participé aux Jeux Paralympiques

  • Charles-Antoine Kouakou (para-athlétisme, 400 m) ; médaille d’or 🥇

Charles-Antoine Kouakou

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Vous avez raté la finale du 400m de Charles-Antoine ? Pas de soucis, cliquez ici pour y accéder. 

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Palmarès:

  • Chevalier de l'ordre national du Mérite
  • Champion paralympique du 400m T20 à Tokyo
  • Champion du monde VIRTUS 2021 au 200m avec le record du monde sur 200m : 21’’86
  • Vice-champion du monde VIRTUS 2021 au 100m
  • Vice-champion d'Europe IPC 2021 au 400m
  • Champion d’Europe indoor VIRTUS 2021 au 200m
  • Champion d’Europe indoor VIRTUS 2021 au 60m
  • Champion du monde indoor VIRTUS 2020 aux 60m, 200m et 400m
  • Médaille d'argent au Championnat d'Europe IPC 2021 en 400m

 

  •  Léa Ferney (tennis de table) ; médaille d’argent 🥈

 

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Palmarès:

 

  • Vice Championne Paralympiques au Jeux de Tokyo 2021
  • Chevalier de l'ordre national du Mérite
  • Médaille de bronze en double dames aux Global Games INAS 2019
  • Médaille de bronze en simple dames au Championnat d'Europe ITTF PTT 2019
  • Médaille de bronze par équipe au Championnat d'Europe ITTF PTT 2019
  • Médaille de bronze en simple dames à l’Open de Pologne ITTF PTT 2019
  • Médailled'argentensimpledamesàl’Opend’EspagneITTFPTT2019
  • Vainqueur en simple dames à l’Open d’Espagne ITTF PTT 2018
  • Championne d'Europe par équipe INAS 2018
  • Médaille de bronze en simple dames à l'Open de Chine ITTF PTT 2018

 

  • Lucas Créange (tennis de table) ; médaille de bronze 🥉

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Palmarès :

 

  • Chevalier de l'ordre national du Mérite
  • Médaille de bronze aux Jeux Paralympiques Tokyo 2021
  • Champion d'Europe 2019
  • Champion d'Europe 2017
  • 3ème au championnat du monde de 2018 à Cejle

 

  • Gloria Agblemagnon (lancer du poids) ;

 

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Palmarès:

  • Championne du Monde Virtus Lancer de disque 2021
  • Championne du Monde Virtus Lancer de poids F12 2021
  • Championne du Monde INAS Lancer de disque 2019
  • Championne du Monde Global Games Lancer de disque 2019
  • Vice-Championne d'Europe INAS 2014 lancer de marteau et poids

 

 

  •  Gaël Geffroy (para-athlétisme, 1 500 m)

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Palmarès:

  • 2021 Jeux Paralympiques Tokyo 14ème 1500m T20

  • Vice-champion du monde VIRTUS 2021 au 5000 m
  • Vice-champion d’Europe indoor VIRTUS 2021 au 1500 m
  • Vice-champion d’Europe indoor VIRTUS 2021 au relais 4x400 m
  • Médaillé de bronze au 800m du Championnat d’Europe indoor VIRTUS 2021
  • 4ème au 1500m du Championnat du monde indoor VIRTUS 2020

 

  • Nathan Maillet (para natation, 100 m dos et 200 m nage libre).

 

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Palmarès:

  • Chevalier de l'ordre national du Mérite

  • Vice-champion d’Europe INAS 2021 du 4x100m nage libre et 4x100 4 nages mixte
  • 3 médailles d'or aux World Séries de natation IPC 2020 : 100m dos, 100m papillon et 200mNL
  • Champion d’Europe INAS 2018 du 100m NL
  • Vice-champion d’Europe INAS 2018 du 200m dos, 4x50m NL, 4x100m NL, 4x200m NL,4x100m 4 nages et 4x50m 4 nages
  • Champion du monde INAS 2017 du 100m NL, 100m dos et 4x50m NL
  • Vice-champion du monde INAS 2017 du 200m NL, 4x100m NL, 4x200m NL et 4x50m 4nages
  • 3ème mondial INAS 2017 du 200m 4 nages et 4x100m 4 nages

Aux Jeux paralympiques, le chemin tortueux du sport adapté

A Tokyo, les sportifs en situation de handicap intellectuel ont participé à la « grand-messe planétaire » pour la cinquième fois de leur histoire, après en avoir été exclus pour tricherie pendant plus d’une décennie.

Dans le traditionnel ballet des fauteuils et des lames en carbone se tiennent des sportifs, droits et vaillants. Sans armature métallique, leur handicap semble presque invisible. Comme leur place aux Jeux paralympiques (du 24 août au 5 septembre). Sur les quelque 4 400 athlètes présents à Tokyo, les personnes déficientes mentales représentent moins de 5 % des sportifs paralympiques et ne participent qu’à trois disciplines – natation, tennis de table et athlétisme – sur les vingt-deux présentes au Japon.

« S’il y a plus d’athlètes en handisport [pratiqué par les handicapés physiques ou sensoriels], c’est parce qu’ils représentent plus de handicaps », explique Marc Truffaut, le président de la Fédération française de sport adapté (FFSA) – spécifique aux handicaps mental et psychique.

Si les classifications des catégories consacrées aux sportifs handicapés physiques sont multiples, souvent temporaires et réévaluées à quelques années d’intervalle pour garantir l’équité du mouvement paralympique, la classe des « handicaps mentaux » est, elle, unique. Elle oppose sans distinction les athlètes déficients intellectuels et semble s’être figée dans le marbre depuis la réintégration « à dose homéopathique » de ces sportifs au rendez-vous quadriennal, à Londres en 2012, ainsi que le laissait entendre la directrice technique nationale (DTN) de la FFSA, Marie-Paule Fernez, sur la chaîne YouTube Sport en France, en juillet.

Le décryptage : Tokyo 2021 : la classification des athlètes paralympiques, un système équitable mais faillible

Une décennie de mise au ban

L’expérience paralympique de sportifs en situation de handicap mental a, en effet, d’abord tourné court. Après une première participation aux Jeux d’été en 1996 et à ceux d’hiver en 1998, les Jeux de Sydney avaient été le théâtre d’une supercherie conduisant à la mise au ban du sport adapté pendant plus d’une décennie.

Sacrée championne paralympique en 2000, l’équipe espagnole de basket avait joué avec dix joueurs valides sur douze. Infiltré dans l’équipe ibérique, le journaliste Carlos Ribagorda avait révélé l’imposture après le tournoi et affirmé n’avoir passé aucun test intellectuel. S’estimant incapable de mesurer le niveau de handicap intellectuel des sportifs, le Comité international paralympique avait alors exclu les athlètes handicapés mentaux. En réplique, leur fédération internationale (l’INAS-FID, aujourd’hui Virtus) avait créé les Global Games – jeux mondiaux qui ont lieu tous les quatre ans –, dont la première édition s’est tenue en parallèle des Jeux d’Athènes.

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Sur les 138 membres de la délégation française aux Jeux japonais, six vont défendre les couleurs du « sport adapté ». Un nombre qui peut paraître faible au regard des milliers de licenciés de la FFSA (65 000 en 2019 avant le Covid-19). C’est pourtant mieux qu’à Londres (quatre) et qu’à Rio (cinq).

Si les élus sont si peu nombreux, c’est que les critères de sélection se sont durcis après le scandale des Jeux de Sydney. Avec huit à douze concurrents par épreuve, la sélection des sportifs handicapés mentaux aux Jeux paralympiques est hypersélective. « En athlétisme, il fallait être dans les quatre premiers aux derniers championnats du monde ou dans les six premiers au classement mondial au 1er avril 2021 », détaille Marc Truffaut.

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En plus de devoir obtenir leur sélection sur les terrains de sport, les sportifs handicapés mentaux, dont le quotient intellectuel doit être inférieur à 75 et détecté avant l’âge de 18 ans, doivent également réaliser une batterie de tests pour prouver leur handicap et ses effets sur la pratique sportive. Un panel d’experts en psychologie évalue leurs difficultés au quotidien, puis leur « intelligence sportive » (temps de réaction, mémoire, perception spatiale, etc.). Le cycle de bras des nageurs déficients mentaux est, par exemple, censé être inférieur à celui des sportifs valides car le handicap des premiers entraîne souvent des difficultés de coordination et de rythme.

Huit disciplines reconnues de haut niveau

Ces critères excluent d’office les sportifs handicapés psychiques (sujets à une maladie psychique chronique, comme la schizophrénie) dont il est « difficile de démontrer l’impact permanent du handicap dans la performance », concède Marc Truffaut. Pour autant, le patron du sport adapté français, également président de la Fédération internationale des athlètes déficients mentaux (Virtus), plaide pour la création de nouvelles catégories aux Jeux pour séparer les athlètes déficients intellectuels des déficients intellectuels avec un surhandicap (souffrant de trisomie notamment), comme c’est le cas aux championnats d’Europe et du monde.

Mais le procédé est loin d’être simple. « Dès l’instant que l’on ajoute un sport adapté, il faut retirer une discipline du programme paralympique », prévient M. Truffaut. Une extension aux dépens des autres qui s’explique par la limitation du nombre de participants aux Jeux olympiques et paralympiques (10 000 en tout). A cela s’ajoute un problème d’ordre financier. « Pour développer une recherche autour de la classification, les fédérations internationales doivent débloquer entre 150 000 et 200 000 euros pour une discipline », précise le président de la FFSA.

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A l’échelle locale, le sport adapté s’est, en revanche, développé, profitant du coup de projecteur des paralympiques pour dorer sa réputation. Depuis 2009, huit disciplines (l’athlétisme, la natation, le tennis de table, le basket, le football, le cyclisme, le ski alpin et le ski nordique) sont reconnues de haut niveau par le ministère des sports. La fédération a, elle, doublé son nombre de licenciés pour devenir la première fédération de sportifs en situation de handicap en France, devant celle de handisport. « On a eu un bond des licences après Londres », se souvient Marc Truffaut. La médaille de bronze du pongiste Pascal Pereira-Leal – la première pour le sport adapté – a ainsi contribué à sortir la pratique de l’anonymat.

Après le temps de la reconnaissance et de la découverte, le sport adapté est à l’ère de la reconquête. Avec, en ligne de mire, les Jeux d’été de Paris 2024 pour lesquels la FFSA espère qu’une épreuve réservée aux personnes trisomiques soit créée. Le directeur technique national adjoint au sein de la FFSA, Hervé Dewaele, y voit, pour sa part, un « signe fort » pour « montrer la diversité des personnes en situation de handicap intellectuel ».

Les Jeux paralympiques de Tokyo en chiffres
  • 65 000 : nombre de licenciés de la Fédération française de sport adapté (FFSA) avant la crise sanitaire, c’est deux fois plus que la Fédération de handisport (32 000, en 2019).
  • 200 : nombre d’athlètes déficients mentaux présents à Tokyo.
  • 9 épreuves : quatre en athlétisme, quatre en nation et une en tennis de table.
  • 6 représentants français de sport adapté aux Jeux : Gloria Agblemagnon (lancer du poids) ; Léa Ferney (tennis de table) ; Lucas Créange (tennis de table) ; Charles-Antoine Kouakou (para-athlétisme, 400 m) ; Gaël Geffroy (para-athlétisme, 1 500 m) ; Nathan Maillet (paranatation, 100 m dos et 200 m nage libre).
  • 2 : l’objectif de médailles. Au Japon, trois jeunes sportifs français (Maillet, Geffroy et Ferney) participeront à leurs premiers Jeux paralympiques. Ils doivent « emmagasiner de l’expérience en vue de Paris 2024 », explique le DTN adjoint, Hervé Dewaele.

UN DOCUMENTAIRE INÉDIT

À l'occasion des Jeux paralympiques de Tokyo, la FFSA, en partenariat avec l'Agence Nationale du Sport et la chaîne Sport en France, a réalisé un documentaire de 30 minutes.

 

L’objectif de ce dernier est d’entrer dans l’intimité de la préparation de 3 sportifs en situation de handicap mental qui se préparent pour les Jeux Paralympiques de Tokyo.

Il s’agira de vivre de l’intérieur les 6 derniers mois de leur préparation, la façon dont ils comprennent les choses, la façon dont ils invertissent leur préparation.

 

  • Gloria est déjà qualifiée mais devra travailler sur ses peurs pour atteindre une médaille paralympique,
  • Lucas est également qualifié mais devra repenser ses stratégies de jeu pour surprendre ses adversaires et briguer l’or,
  • Nathan, lui n’est pas encore qualifié et devra progresser au rang mondial pour avoir une chance d’être à Tokyo.

 

Ce film a été diffusé pour la première fois le mardi 23 août 2021, en soirée, sur la chaîne Sport en France.

Vous pouvez à présent le revoir sur notre chaîne Youtube ou en replay sur le chaîne Sport en France.

Jeux paralympiques 2021 - Une vie d'athlète en manga : Gloria Agblemagnon, une compétitrice de poids à Tokyo